METIER - COUTURIERE


Ma Mère était couturière, ma Belle-Mère était couturière, ma Fille est également couturière de formation.

A l'origine, la couture a été une activité réservée aux hommes. Ils étaient les seuls à avoir le droit d'habiller les hommes et les femmes.  




Les femmes quant à elles se contentaient de réparer ou de faire de légères retouches, on les appelait les lingères ou les couseuses.
La forte présence féminine dans la couture permet de mettre fin au monopole masculin. 
L'édit de Nantes en 1673 ordonne que soient érigés en communauté tous ceux faisant profession de ce commerce.
Les lettres patentes du 30 mars 1675 conduisent à la reconnaissance des femmes dans ce domaine et à leur constitution en métier
Toutefois, elles n'auront le droit de confectionner que certains habits de femmes, les vêtements d'enfants, la lingerie et les garnitures : robes de chambres, jupes, justaucorps, manteaux, hongrelines, camisoles et tous autres types d'ouvrages. Les corps et les bas de robe étant toutefois réservés aux tailleurs.

La rivalité entre tailleurs et couturières durera tout au long du XVIIIème siècle.
En Bretagne, la coupe, la confection et la broderie restaient l'affaire des hommes, jusqu'à la disparition des costumes traditionnels, les femmes se contentant de confectionner les coiffes.
Au cours du XVIIIème, les couturières obtiennent de nouveaux droits, (faire des robes de dessus, cors, corsets et paniers baleinés, et aussi de poser des garnitures)
Le métier se développe véritablement au XIXème siècle et au début du XXème siècle. La couturière confectionne alors toutes sortes de vêtements.

Elles étaient soit "petite main", "cousette", on les appelait aussi "grisette, midinette" dans les ateliers de haute couture ou employée dans les usines de confection, ou encore "artisane" à son compte habillant sur mesure les bourgeoises.
Une fois que les clients avaient choisi leur modèle, la couturière prenait les mesures, dessinait le patron, réalisait le tracé et la coupe. Le vêtement était alors assemblé, et après essayage la couturière terminait son travail. Tout se faisait à la main.

Les premières aiguilles à coudre apparurent il y a plus de 17 000 ans. Elles étaient en os et servaient à coudre des peaux d'animaux, la fourrure ... Dans l'ancienne Egypte les aiguilles étaient en cuivre, argent ou bronze. Sous l'Empire Romain elles étaient en métalet et plus fines. Les romains fabriquèrent également des dés à coudre.




Lors de l'apparition de la machine à coudre, les couturières se sont appelées "couturières mécaniciennes"

La machine à coudre a été véritablement inventée en 1830 par un tailleur français, Barthélémy Thimonnier. Il breveta une machine à coudre en bois à un fil continu, en point de chainette, cousant 200 points à la minute. 


En1834 l'américain Walter Hunt fut le premier à utiliser une navette donc deux fils.


   
Après les années 1850 la machine à coudre se développe onsidérablement, notamment avec l'arrivée de SINGER qui les popularisera.

Cette profession était pour de nombreuses femmes le moyen de gagner leur vie et celle de leurs enfants. Le quotidien des ouvrières à domicile était plus difficile que celui des couturières dans les ateliers.

On trouve encore aujourd'hui des couturières, notamment dans les maisons de haute couture. Mais le travail en usine est devenu rare, les entreprises de confection fermant toutes les unes après les autres.


Inspiré de l'article "METIERS D'AUTREFOIS - LA COUTURIERE" paru dans le magazine "VOTRE GENEALOGIE"

2 commentaires:

  1. Couturière est un métier qui gagne à être mieux considéré aujourd'hui. C'est ma passion et j'en ai fait mon métier. D'ailleurs, j'en parle dans mon blog pour éveiller des vocations !

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    1. Un très beau métier effectivement pas reconnu à sa juste valeur !

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