LA GUITARE


Joueur, Joueuse de guitare = guitariste



HISTORIQUE

Il existe un grand nombre d'instruments à cordes pincées ayant une forme proche de la guitare. Les premières traces iconographiques datent, selon les sources de 3000 à 1000 avant JC. Une forme proche de la guitare c'est à dire une caisse, un manche distinct et des cordes.

L'origine exacte de la guitare est floue. Elle pourrait venir d'un luth assyrien qui se serait implanté en Espagne en passant par l'Arabie et la Perse ou bien elle serait issue de la cithare romaine et arriverait en Espagne avec les Arabes.

Au XIIIème siècle, on connait deux types d'instrument la guitare "mauresque" à caisse ovale et la guitare "latine" à caisse plate. La guitare mauresque disparait au milieu du XVIème siècle au profit du luth.

C'est au XVIème siècle que la guitare "latine" prend les formes que nous lui connaissons. Elle a 4 paires de cordes (on donne le nom de choeur à une paire de cordes) et on la trouve principalement en France, Italie et Espagne
Elle est soit utilisée pour la musique traditionnelle (danses et chants) soit par les aristocrates qui font de la musique "savante"

A cette période, un cinquième chœur (et plus tard un sixième) lui est ajouté. Elle est très appréciée aux XVII et XVIIIèmes. De nombreux musiciens écrivent pour cet instrument et des ouvrages sont publiés avant qu'elle connaissance un déclin à la fin du XVIIIème siècle. Les compositeurs du XIXème et du XXème et de célèbres guitaristes lui donnent sa notoriété mondiale.

La guitare est un instrument à cordes pincées qui est joué avec les doigts ou avec un médiator (ou plectre). Sa popularité, déjà établie aux siècles derniers, s’est accentuée avec la diffusion internationale des musiques anglo-saxonnes au XXe siècle: jazz, blues, pop, rock, reggae, soul. La guitare est utilisée dans le flamenco, la musique classique, le country, certaines musiques traditionnelles latines ou celtiques. Avec le piano, l'harmonica et le violon, c’est probablement l’instrument le plus diffusé au monde.

Il existe différents types de guitares (acoustique, guitare flamenca, électrique, électro-acoustique…), qui partagent des caractéristiques et des techniques de jeu communes tout en se différenciant par leur timbre propre. Toutes les guitares, sauf la plupart des guitares électriques, possèdent un corps creux, généralement appelé caisse de résonance, qui permet l'amplification du son, ce dernier étant émis par la vibration des cordes. La hauteur des notes est modifiée par appui d’un doigt sur la corde jusqu’à ce qu’elle entre en contact avec le manche de l’instrument, réduisant ainsi la longueur de la partie vibrante. Plus la partie vibrante est courte, plus le son est aigu.

Par son encombrement réduit, son faible poids, sa richesse harmonique, son coût modique et son adaptation à de nombreux genres musicaux, elle est l’instrument favori de beaucoup pour l’accompagnement du chant. Comme elle permet de chanter en même temps qu’on en joue, elle est aussi prisée par beaucoup d'auteurs-compositeurs-interprètes contemporains.

LUTHERIE



La tête
Située, comme son nom l’indique, à l’extrémité du manche, c’est sur elle que viennent s’attacher les six cordes. Leur tension peut être modifiée pour les accorder à l’aide des mécaniques, un système de vis sans fin actionnées par des clefs, qui entraînent de petits rouleaux sur lesquels s’enroulent les cordes. Celles-ci passent ensuite par le sillet de tête, petite barre généralement en os (ou en plastique pour les guitares de qualité inférieure), dans laquelle sont creusées de petites rainures qui guident chaque corde vers le manche au sortir de la tête.

Il existe également des modèles électriques sans tête. La mode a été initiée au milieu des années 1980 par la firme Steinberger. L’accroche et l’accordage des cordes se font au niveau du cordier.
Le manche
Le manche est une pièce essentielle, puisqu’il sert au guitariste à déterminer quelles notes il va jouer, et de quelle manière (et parfois à les jouer directement, grâce à des techniques comme le legato). Sur une guitare classique, le manche est relié au corps par le talon, pièce de bois collée qui peut adopter des formes différentes suivant les luthiers.

D’autre part, les manches des guitares à cordes métalliques (électriques et folk) sont en général équipés d’une barre de réglage métallique (appelée « truss rod » en anglais) traversant le manche, ce qui permet au guitariste d’adapter la forme de son manche à ses préférences personnelles, mais aussi aux différents tirants de cordes, voire au vieillissement du bois.

Il existe aussi des guitares à double manche (Popularisées par Jimmy Page) voire à trois manche (Steve Vai)[3].

La touche
La touche, fine planche de bois dur – souvent en ébène, en palissandre ou en érable – fixée sur le manche, ou pouvant être partie intégrante de celui-ci dans le cas d’un manche en érable sans touche rapportée (procédé utilisé notamment par Fender) est la partie sur laquelle le guitariste pose les doigts de sa « main gauche » pour modifier la hauteur des sons produits par les cordes.

Les différentes notes y sont séparées par des barrettes appelées frettes, posées à intervalle précis qui va s’amenuisant depuis la tête jusqu'au corps. Elles délimitent des « cases » et permettent aux guitaristes de ne pas jouer faux (à moins de se tromper de case). Certains manches sont dotés de touches sans frette (« fretless »), ce qui permet de donner une intonation particulière aux notes glissées et l'utilisation du quart de ton. Surtout répandu sur les basses (pour rappeler le son et le toucher de la contrebasse), ce type de touche est aussi utilisé sur des guitares, en particulier pour des musiques n’utilisant pas la gamme tempérée.
La touche est prolongée à partir du manche sur la table d’harmonie pour les notes les plus aiguës.

Sur les touches, on trouve fréquemment une incrustation nacrée permettant au guitariste de repérer rapidement la bonne case pour positionner ses doigts et se tromper moins souvent. On trouve ces incrustations sur la troisième case, la 5e, la 7e, la 9e ou la 10e, puis une double incrustation à la 12e case (l'octave par rapport à la note de la corde jouée à vide). Et la même séquence d'incrustations sur les cases de l'octave supérieure.




Les cordes
Le cordage (l'ensemble des cordes) est la partie de la guitare qui produit les notes : en étant mises en mouvement (par frottement, par pincement ou par percussion), les cordes vibrent et émettent une onde sonore, d'autant plus aiguë que la corde est fine et que la longueur vibrante de la corde est courte. Il existe plusieurs types de cordes : en nylon, en nickel, en bronze ou en silicone. Les premières étant utilisés pour les guitares classiques, les cordes métalliques sont indispensables aux guitares électriques car, en vibrant, elles génèrent des modifications du champ magnétique produit par les micros, les cordes métalliques sont aussi utilisées pour les guitares acoustiques, elles produisent un son plus ou moins proche du son de la guitare électrique (clean) mais avec une amplitude plus forte sans utiliser un amplificateur. Enfin les cordes en silicone sont principalement utilisées sur les guitares non électriques et sont appréciées pour leur confort de jeu, notamment pour la main droite sans médiator.

Par convention, la corde la plus grave se trouve en haut du manche et la plus aiguë en bas, dans une configuration classique de droitier. Cette convention se répercute aussi sur l’appellation des mains : en général, la « main droite » gratte les cordes au-dessus de la caisse, la « main gauche » est celle qui plaque les accords et les notes sur le manche, quelles que soient effectivement les mains qui réalisent ces actions.

Accord
Généralement au nombre de six, les cordes sont le plus souvent accordées ainsi, de la plus grosse à la plus fine : mi, la, ré, sol, si et mi, ou encore EADGBE selon la notation anglo-saxonne de la musique, qui remplace chaque nom de note par une lettre de l'alphabet. Cette combinaison de notes est appelée l'accordage standard.
La corde la plus épaisse - la plus grave - est appelée « bourdon », elle correspond au mi grave de la guitare. La corde la plus fine - la plus aiguë - est appelée « chanterelle », elle correspond au mi aigu de la guitare.
On peut également accorder une guitare en accord ouvert, autrement nommé « doigté ouvert » ou open tuning, terme générique qui désigne abusivement tous les accordages non standards, par exemple sol : DGDGBD (ré sol ré sol si ré) ou ré : DADF#AD (ré, la, ré, fa dièse, la, ré). La guitare a alors la particularité de jouer un accord de sol ou ré avec toutes les cordes jouées à vide. L’accord standard permet de jouer dans des tonalités différentes ; l’open tuning nécessite un capodastre pour changer de tonalité, ou une bonne connaissance des doigtés. Cette technique est très utilisée en musique traditionnelle, qui est généralement modale et diatonique. Par exemple, l’accord DADGAD (D4 sans tierce) est fréquent en musique celtique ou folk.
Si une guitare possède plus ou moins de 6 cordes, l'accordage sera adapté. Ainsi, sur une guitare 12 cordes où chaque corde d'une guitare standard est doublée (chaque couple de cordes étant appelé « chœur »), les quatre chœurs de cordes graves sont accordés à l’octave (une corde accordée normalement, l’autre à l’octave supérieure) et les deux chœurs les plus aigus à l’unisson.

Le guitariste pince les cordes de la main droite et bloque les cordes avec les doigts de sa main gauche. Certains gauchers inversent la position de la guitare, ainsi que celles des cordes (là où d'autres la conservent dans le même sens comme Albert King), pour garder les graves vers le haut : le manche est alors à droite. Outre le déplacement des cordes, d’autres modifications sont nécessaires sur une guitare acoustique pour gaucher : le barrage (petite barre en bois renforçant la table) de la table d'harmonie est en effet différent du côté des graves et des aigus, et doit être retourné.

Source "Wikipédia"

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